Tanger la secrète :

Tanger est un secret bien gardé, on dit vouloir y aller mais finalement c’est bien souvent Marrakech qui rafle la mise, Tanger l’insolite révèle aux promeneurs une cité flamboyante où tous les éléments de la nature semblent reposer pour l’éternité : le détroit de Gibraltar visible depuis tous les toits terrasse s’offre en spectacle, les jardins occupent bien des recoins de la médina, et la mer est l’un des éléments essentiel pour comprendre cette cité blanche. Ici la monture doit être solide, ça monte et ça descend, la surprise n’en est que meilleure à chaque détour, parfois la mer, parfois des ruelles qui semblent atteindre le paradis, parfois un jardin entre médina et corniche lieu idéal pour un pique nique local et comprendre l’énergie de cette cité qui semble épargnée par un tourisme dévastateur. Pourtant les premiers voyageurs viennent d’Espagne, depuis Tarifa une heure suffit pour rejoindre Tanger. Dans les souks on vous aborde en Espagnol, le français est un peu oublié…malgré ce constat cela confère un exotisme supplémentaire, contrairement à Marrakech, Tanger n’est pas un autre département de la France. Ce soir pour admirer le soleil, qui s’apprête à quitter la mer pour donner quelques rayons supplémentaires à la Médina, je vous invite à rejoindre ce petit bijou « secrets » au nom mystérieux Nord Pinus Tanger. À la fois maison d’hôtes à la décoration subtile et surannée et une terrasse qui vous plonge vers les côtes espagnoles. Un lieu entre deux mondes.

Tanger la rockeuse

Ce ne sont pas que les légendes du rock, du cinéma, les artistes peintres ou les mythiques espions ayant longtemps habité la ville qui me donnent envie de la nommer ainsi… Mais à Tanger, tout vibre : une jeunesse qui saute dans les vagues, qui court dans la kasbah, qui s’affaire entre deux échoppes, qui joue au ballon en rêvant d’être un futur champion.

Ici, la ville semble ne jamais dormir. Elle somnole le matin, s’étire dans une torpeur salvatrice en fin de matinée, puis s’éveille en milieu d’après-midi et monte en puissance au fur et à mesure que le soleil décline.

Les centres névralgiques sont multiples : le Petit et le Grand Socco, au cœur de la médina, là où tous semblent se donner rendez-vous pour faire des achats, regarder la foule passer depuis les terrasses historiques du Café de Paris à l’entrée de la médina, ou du Café Tingis, inoxydable depuis plus de 100 ans.

Puis la foule se disperse partout : en bord de mer, dans les parcs à flanc de colline. On y joue, on s’y raconte des histoires, on y flirte, on y pique-nique en étalant des festins… Bref, la nuit est aussi belle que le jour. Tanger, c’est la vie.

Mais parler de Tanger sans évoquer les embouteillages serait incomplet. Chaque jour, sans fin et sans raison, les klaxons résonnent de partout dans un joyeux tintamarre , même l’appel à la prière semble avoir une tonalité inférieure à ce brouhaha.

Les Tangérois sont attachés à leur ville, fiers de leurs racines du Nord, mi-hommes de la mer, mi-hommes des sommets du Rif.
Venez à Tanger pour ressentir cette énergie inimitable d’une ville qui ne laisse personne indifférent.

Pour que vos nuits soient aussi envoûtantes que la ville, trois écoles possibles s’offrent à vous :

1. L’élégance d’un ancien palais perché sur les hauteurs :
The Fairmont Palais Tazi.
Ici, vous prendrez de la hauteur et suivrez le scintillement ininterrompu de Tanger. Je vous recommande les chambres Signature Jardin Privé, où, le soir venu, des effluves d’oranger, de thym et de jasmin vous chatouillent les narines. Mon seul regret ? Ne pas pouvoir enregistrer un tel parfum. Il restera comme une empreinte douce.

Dînez au Social Kitchen pour savourer une cuisine marocaine de haut niveau, moderne et généreuse, fidèle à l’esprit du partage tel que l’entend l’Orient.

2. L’intimité d’une maison d’hôtes :
Dar Mabrouk.
Ancienne demeure d’Yves Saint Laurent, cette adresse bien nommée est un véritable jardin d’Éden aux portes de la médina. Une bulle de sérénité, tout en étant au cœur de l’agitation.
Et si vous n’y séjournez pas, il est impératif d’y boire au moins un délicieux mocktail ou un thé à la menthe en fin de journée.

3. Le souffle de l’océan :
L’hôtel Mirage.
Pour vivre Tanger au plus près de la mer, tout en s’éloignant un peu de cette vie trépidante, filez à l’Hôtel Mirage, un balcon sur l’Atlantique, souvent fréquenté par les grands de ce monde : Catherine Deneuve, Jacques Chirac, José Luis Zapatero… et bien d’autres.

C’est maintenant la fin de ce récit. Vous l’aurez compris : une fois que l’on a goûté à Tanger, en la quittant, on se promet d’y revenir.